Interview de Didier SAYROUS
Co-fondateur de la société Azuréenne d’Incendie, avec sa femme Nadia SAYROUS
Bonjour Didier, tout d’abord, félicitations pour avoir bâti une entreprise telle qu’Azuréenne d’Incendie. Comment tout cela a-t-il commencé ?
Merci ! Tout a débuté en 1987, lorsque j’étais dans la fonction publique et que j’ai décidé de prendre un congé sabbatique. Je suis descendu dans le midi, une région qui m’a toujours attirée.
Comment s’est passée cette transition fonction publique/chef d’entreprise ?
Avec ma femme, Nadia SAYROUS, nous sommes arrivés dans la belle région de Nice, dans les Alpes-Maritimes, où j’ai retrouvé un ancien ami, chef d’entreprise.
Connaissant mon tempérament et l’ennui que je connaissais dans mon métier de la fonction publique, il m’a proposé de lui racheter un parc d’extincteurs ainsi que le fichier-clients des départements des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes.
C’est ainsi qu’a vu le jour la société Azuréenne d’Incendie ?
Tout à fait ! Je ne connaissais absolument pas ce domaine, mais Nadia et moi nous sommes lancés dans l’aventure et avons acheté ce petit fichier-client. C’est ainsi qu’est née la société ADI !
Vous n’étiez donc que deux personnes à cette époque, comment avez-vous fait ?
Dès la création, nous avons décidé d’engager Thierry GOUMARD, afin d’aider Nadia et moi-même à développer les départements du 04 et 05. Par la suite, Chantal GOUMARD a rejoint l’équipe.
Où était le siège social à sa création ?
Pour tout vous dire, à l’époque, nous n’avions pas encore de bureaux ! Toute l’administration, toute la comptabilité était gérée par Nadia SAYROUS depuis notre appartement à Nice ! *rires*
Comment en êtes-vous venus à créer votre siège social à Toulon ?
Tout a débuté de nouveau de la même manière, ce même ami me propose de racheter un parc d’extincteurs et un fichier-client, mais cette fois à Toulon et avec 4 salariés. C’était la continuité de l’aventure !
Etait-ce la même logique pour votre déploiement dans le département des Bouches-du-Rhône ?
En effet ! En 1989, nous avons décidé de racheter un ancien fichier-client, mais cette fois plus conséquent, concernant le département du 13. Il était détenu par Madame ROIG, ancienne agent de Knock Out, distributeur de marques d’extincteurs.
Quel début d’aventure ! Cela a-t-il impliqué des concessions ?
Effectivement. Afin de pouvoir démarrer cette nouvelle société, Nadia et moi-même avons fait face à des emprunts et des endettements lors des rachats de fichiers-clients.
Malgré ces paris sur l’avenir, le fondé de pouvoirs du Crédit Lyonnais nous a fait confiance et nous a accordé le financement nécessaire à l’aboutissement de nos projets.
Être le créateur d’une telle société multi-départementale depuis votre appartement niçois a dû être un réel challenge !
Tous les jours, c’était des allers et retours entre Nice et les départements du 04 et du 05. Il fallait bien développer le fichier clientèle… Je ne m’étais pas encore rendu compte que ces départements étaient aussi éloignés de Nice !
C’est pour cette raison que nous avons loué un appartement, dès notre arrivée à Toulon. Il était situé rue Victor Clappier, près de la place de la Liberté ! C’était très précaire, les toilettes étaient dans le couloir ! *rires*
Avez-vous douté durant la création de la société ?
Il est vrai que nous n’avons pas eu des débuts faciles ! Je l’avoue, j’ai failli renoncer à poursuivre dès la première année. Trop peu de clientèle et trop peu de potentiel dans les départements du 04 et du 05 ! Et de plus, j’avais très peu d’expérience dans la création d’entreprise !
Mais ceci ne nous a pas arrêtés, et nous avons su nous développer. Aujourd’hui, la société ADI fête ses 30 ans, et ce n’est pas terminé !
